Carnet de route
Camp de base au Caroux
Sortie : Randonnée alpine du 22/05/2021
Le 24/05/2021 par Delord Nicolas
Comme beaucoup de sorties, le week-end au CAROUX a commencé tôt, très tôt, le samedi 22 mai, au Peuch, sur la commune de St Germain.
Après quelques brèves présentations, l’élaboration du plan d’occupation des voitures et une répartition du matériel dans le coffre de la voiture de tête, nous avons avalés les kilomètres pendant plusieurs heures, guidés par le pickup de Patrick avec pour objectif le village de Mons La Trivalle où se trouvait le camping.
Arrivés vers 15H, nous avons retrouvé le groupe des grimpeurs et commencé à installer ce qui allait être notre « village gaulois» pour les trois prochains jours.
Nous n’étions pas venus dans le Caroux pour nous dorer la pilule, mais bien pour avaler du dénivelé. Une fois les tentes montées, les duvets dépliés et les estomacs remplis, il était temps de se mettre en ordre de marche. Cela tombait bien puisque Pierrot nous avait promis une belle mise en jambes avec une randonnée « rapide » dans les gorges d’Héric (800m de dénivelé environ). Il fallait faire vite, l’après-midi s’annonçait chaud. Un premier aperçu visuel de la « petite Corse » nous a ragaillardis, nous faisant oublier les heures de routes que nous avions dans les pattes. L’amorce fut raide mais les sentiers agréables et « frais ».
Pourtant, après quelques heures de marche, notre guide décidait de « prendre un raccourci », certainement pour nous emmener vers un point de vue remarquable ? Nous allions comprendre ce choix tactique un peu plus tard…
En effet, alors que le soleil déclinait au loin, nous enchainions la remontée d’un ravin, de plusieurs ressauts rocheux, des passages de cols, …bref, la redescente ne semblait pas s’annoncer et l’insouciance du début faisait maintenant place aux interrogations : « Tu as pris ta frontale ? », « Il te reste de la batterie sur ton téléphone ? »...
Les doutes, les courbatures, les ampoules aux pieds ont vite été oubliés quand Pierrot nous annonça fièrement : « Nous arrivons au col de la Narquoise !!!! » OUF, à cet endroit se trouvait notre point de redescente.
Quelques derniers efforts plus tard, nous atteignions la « route » qui mène au village d’Héric, il était presque 21H.
Vous pensez que le récit de cette randonnée se termine là ? Mais non, une dernière mésaventure nous attendait à l’approche du camping, une demi-heure plus tard. Effectivement, alors que nous étions fourbus et éreintés, une patrouille de gendarmerie nous arrêta pour nous remonter les bretelles : il était 21H passées et nous ne portions pas de masque !!!!! Après un bref rappel à notre souvenir de la crise sanitaire, nous enfilions docilement nos masques avant de retrouver notre campement.
Bien sûr, nous avons été accueillis par les grimpeurs qui avaient déjà enchaîné les apéros. Chaque randonneur trouva du réconfort soit dans une douche bien méritée, soit dans un petit repas frugal, soit en s’allongeant par terre…Il y a des plaisirs simples.
D’une randonnée un peu longue sous un soleil de plomb avec un retour de nuit, une aventure nait dans l’esprit de chacun. De tous les randonneurs, il en est un qui était toujours devant et qui beaucoup apprécié ce périple : c’est Valentin ! Bravo à lui et merci Pierrot !
Dimanche 23 mai : Arête de St Martin de Larçon – table d’orientation – dénivelé 450m
Le lever de ce dimanche matin s’est fait dans les raideurs matinales et les pieds endoloris de la veille avaient mis à l’épreuve les motivations de quelques randonneurs changés, pour la journée, en grimpeurs ou en touristes.
Pierrot nous emmenait sur l’arête de St Martin de Larçon avec une arrivée à la table d’orientation d’où l’on pourrait certainement voir la mer !!!! Programme alléchant !
Faisant fis des douleurs, nous comptions sur les premiers kilomètres pour nous échauffer les muscles et regagner confiance. Nous traversions donc les villages du Verdier et de La Coste, talonnés par un groupe de randonneurs locaux, avant de commencer la partie « alpine » de la randonnée. Quel plaisir de grimper sur le chaos de blocs immenses qui constituaient l’arête ! Il fallait louvoyer, trouver le meilleur itinéraire pour progresser en toute sérénité.
Il nous a fallu 4h pour atteindre le dernier ressaut de l’arête et approcher la table d’orientation promise.
Après un pique-nique rapide, nous avons amorcé une redescente lente et agréable sur le chemin pavé du sentier des gardes avant de rejoindre le pont des soupirs, puis le camping où la fin d’après-midi fut placée sous le signe du repos.
Rejoints par les grimpeurs, l’apéro fut un moment de franche rigolade entre jeu de Molki, une Isa déchainée, des talkies-walkies utilisés de façon improbable mais avec un mot d’ordre « on est CON-TENTS ».
L’alcool aidant, le sommeil ne fut pas long à arriver.
Lundi 24 mai : village d’Héric.
Pierrot avait décidé de ménager ses troupes pour cette dernière journée, d’autant que nous devions reprendre la route dans la foulée. Une rando courte avait donc été choisie : le groupe se rendrait au village d’Héric par le sentier-route qui le dessert.
Vers 14H, chacun retrouvait son véhicule, soit après un repas léger, une petite douche ou un temps de repos. Le retour vers la Corrèze s’est ensuite fait en suivant le même itinéraire qu’à l’aller, mais en gardant bien le Pickup de Patrick comme voiture de tête.
Merci à tous pour ces trois jours qui nous ont permis de retrouver, un peu, la vie d’avant, l’insouciance, le plaisir simple d’être ensemble et de partager des activités et des bons moments.





