Carnet de route

Camp été 2025, 1° Partie : découverte du Glacier Blanc des Ecrins
Le 22/08/2025 par Pierre-Henry Boiron
Pour découvrir les Ecrins en mode carte postale, quoi de mieux que d’arpenter le Glacier Blanc, crampons aux pieds. Le Pic du Glacier d’Arsine et la Roche Faurio sont au programme pour ce début du camp d’été commun entre Tulle et Brive. Dimanche 06 juillet, la météo prévoit un fort risque d’orage en milieu d’après-midi, le départ est calé à 10 heures du pré de Madame Carle pour 2 à 3 heures de montée, suivant la condition physique de chacun en direction du refuge du Glacier Blanc. Dès le début de l’après-midi, la météo menace, les Tullistes décident de se reposer dans la salle commune, faute d’avoir accès au dortoir à cause d’un gardien obtus. Pendant ce temps-là, Marie décide d’initier Baptiste et Morgan au cramponnage.
Lundi matin, levé 4h pour un départ à 5h en direction du Pic du glacier d’Arsine (3364m). À la sortie du Glacier Blanc, la progression se fait individuellement dans un énorme pierrier nouvellement formé par le recul du glacier, jusqu’à la fameuse cheminée. Au fil de la montée, nous observons un alpiniste en position statique pendant de longues minutes dans celle-ci. De nombreuses cordées sont à l’œuvre pour cette ascension et le bruit finit par nous arriver que le passage est délicat pour les 1er de cordée. La décision est prise de rejoindre l’arête Ouest menant au sommet par le col du Glacier Blanc, tant bien que mal par une escalade facile, mais instable. C’est avec la compagnie de deux cordées féminines du club alpin de Toulon que nous atteignons le sommet. La redescente au refuge des Écrins se fera par le même chemin avec prudence, en particulier la désescalade entre l’arête et le cirque d'Arsine. Après une nuit neigeuse, nous voila partis, toujours à 5h du matin pour le plus haut sommet du séjour, Roche Faurio (3730m). Après une longue traversée du Glacier Blanc, la cordée choisira la variante, en compagnie d’un groupe de chasseurs alpins, pour atteindre l’antécime aux alentours de 3700m où je me retrouve par hasard avec Yann Romaneix, le guide qui m'avait fait découvrir les lieux, onze ans plus tôt avec le club alpin Brive. C’est en cordée séparée que nous rejoindrons le glacier Blanc par la voie normale. Nous découvrons de nouvelles crevasses apparues depuis seulement la veille, enfin aux alentours de midi nous quittons avec le plus grand soulagement le glacier, les 2200 mètres de dénivelé négatif jusqu’au pré de Madame Carle se feront tranquillement avec comme réconfort plusieurs bonnes pintes offertes par Patrick pour ses 60 ans.
11 ans plus tard, quel plaisir d’être revenu sur ce glacier au cœur des Ecrins pour lequel je garde un attachement très intime, comme le village d’Ailefroide.